Historique
La lutte remonte à des temps immémoriaux, et elle faisait partie des Jeux olympiques de l’Antiquité, ainsi que des Jeux modernes. La lutte figurait au programme des premiers Jeux olympiques de l’Antiquité, en 776 avant JC, et elle a fait partie du programme olympique depuis la reprise des Jeux olympiques de l’Ère moderne, à Athènes en 1896 (mis à part en 1900), en ce qui concerne la lutte gréco-romaine. La lutte libre a fait son apparition pour la première fois aux Jeux de 1904.
En septembre 2001, le Comité international olympique a annoncé l’inclusion de la lutte libre féminine au programme des Jeux olympiques d’Athènes en 2004. En février 2013, le Comité international olympique a recommandé de retirer la lutte du programme des Jeux olympiques de 2020 et de 2024. Mais le 8 septembre 2013, le CIO a annoncé que la lutte serait réintégrée au programme des Jeux olympiques de 2020 et de 2024.
Aperçu
Il y a deux styles de lutte olympique : la lutte libre (masculine et féminine), et la lutte gréco-romaine. En lutte libre, on peut saisir les jambes de l’adversaire, pour le faire tomber, et on peut utiliser les jambes tout comme le haut du corps dans l’exécution de n’importe quelle technique. En lutte gréco-romaine, il est formellement interdit de saisir intentionnellement l’adversaire au-dessous des hanches pour le faire tomber, ou d’utiliser activement les jambes dans l’exécution de n’importe quelle technique.
Guide des spectateurs
Équipement
La zone de combat de lutte est un tapis carré ou octogonal mesurant 12 mètres de côté. La «zone centrale» de lutte est un grand cercle tracé au milieu du tapis, qui mesure sept (7) mètres de diamètre, avec en son centre un cercle orange d’un (1) mètre de diamètre. La «zone centrale» de lutte est entourée d’une «zone de passivité» orange, d’un (1) mètre de large. Les lutteurs se font face au centre du tapis au début du combat, ou chaque fois que l’arbitre signale la reprise du combat après que les lutteurs soient sortis de la zone de passivité (hors limites). Les deux coins opposés du tapis sont de couleur rouge ou bleue, selon les couleurs du maillot des deux adversaires.
Catégories de poids
Les lutteurs sont répartis en catégories selon leur âge et leur poids. Les catégories de poids U20, U23 et seniors sont les suivantes:
Lutte féminine (LF)
50 kg
53 kg
55 kg (non olympique)
57 kg
59 kg (non olympique)
62 kg
65 kg (non olympique)
68 kg
72 (non olympique)
76 kg
Lutte libre (LL)
57 kg
61 kg (non olympique)
65 kg
70 kg (non olympique)
74 kg
79 kg (non olympique)
86 kg
92 kg (non olympique)
97 kg
125 kg
Lutte gréco-romaine (GR)
55 kg (non olympique)
60 kg
63 kg (non olympique)
67 kg
72 kg (non olympique)
77 kg
82 kg (non olympique)
87 kg
97 kg
130 kg
Tenue
Les lutteurs doivent porter un maillot de la couleur qu’on leur a attribuée (rouge ou bleu). Le maillot doit être rouge ou bleu sur au moins 60 % de sa surface, et descendre au maximum jusqu’à mi-cuisse. Lorsqu’on les appelle sur le tapis, les lutteurs doivent se présenter sur le bord du tapis, dans leur coin respectif en fonction de la couleur de leur maillot, avec les bretelles du maillot relevées et les lacets de chaussures noués.
Officiels
Trois officiels arbitrent un combat de lutte : l’arbitre, le juge et le chef de tapis. L’arbitre est sur le tapis et indique initialement les points marqués, que le juge, placé sur le bord du tapis, confirme. Si le juge n’est pas d’accord avec l’arbitre en ce qui concerne les points, le chef de tapis a le dernier mot.
Le combat
Le combat se compose de deux périodes de trois minutes chacune, avec une pause de 30 secondes entre les deux. Le combat peut être remporté par «tombé», par supériorité technique, ou aux points.
Il y a «tombé» quand les deux épaules du lutteur défensif sont maintenues au tapis au même moment, assez longtemps pour que l’arbitre observe un contrôle total. Dans ce cas, l’arbitre signale le tombé et l’enregistre (après s’être mis d’accord avec le juge ou le chef de tapis) en donnant un coup de sifflet et en frappant simultanément le tapis de la main. Peu importe la période où il se produit, et peu importe le pointage des deux adversaires à ce moment, un tombé met fin au combat.
S’il n’y a pas de tombé, l’issue du combat est jugée en fonction du nombre cumulatif de points accumulés par les lutteurs pendant le combat. Si, à n’importe quel moment pendant le combat, la différence de points entre les lutteurs dépasse dix (10) points en lutte libre, et huit (8) points en lutte gréco-romaine, le combat est arrêté et le lutteur détenant le plus de points est délacé vainqueur par «supériorité technique» sur son adversaire.
Si le combat dure pendant l’intégralité du temps réglementaire, le lutteur qui a accumulé le plus de points techniques est déclaré vainqueur. Si le pointage est égal à la fin du combat, le vainqueur est décidé en fonction du plus haut total d’amenés à terre et de prises, du moins grand nombre de réprimandes, et du ou des derniers points techniques marqués.
Points techniques (lutte libre)
Des points techniques sont attribués pour les divers amenés à terre et prises, en fonction du niveau de contrôle atteint pendant l’exécution du mouvement, ou bien de la difficulté du mouvement.
- Un point est attribué quand un lutteur sort des limites, ou en cas de surpassé, à savoir quand un lutteur en position défensive «par terre» réussit une action qui l’amène derrière et en contrôle de son adversaire sur le tapis.
- Deux points sont attribués pour un «amené à terre», à savoir quand un lutteur en position debout ou neutre amène son adversaire à terre, sans que son dos soit exposé.
- Quatre points sont attribués pour un «amené à terre» ou une «projection», à savoir quand un lutteur en position debout ou neutre amène son adversaire à terre, si bien que son dos est directement exposé au tapis (position en danger).
- Réprimandes – elles peuvent être décernées à un lutteur pour une fuite de tapis, une fuite de prise, l’application d’une prise non réglementaire, ou une position de départ par terre incorrecte. Ceci donne un point technique à l’adversaire. Si un lutteur écope de trois réprimandes pendant un combat, son adversaire est déclaré vainqueur.
Procédure en cas de passivité (lutte libre)
Le principe fondamental des combats de lutte est qu’il doit y avoir une «lutte intégrale». Par conséquent, l’arbitre stimule les lutteurs et les encourage à être actifs, à des moments appropriés du combat, par des gestes et des commandements identifiant le lutteur qui est passif, afin que le lutteur fautif puisse réagir. On considère qu’il y a passivité de la part d’un ou des deux lutteurs quand, contrairement à l’esprit de la lutte continue, ils évitent le combat et (ou) font obstruction à son déroulement.
Lorsqu’il y a manifestement une passivité constante, l’arbitre arrête le combat et décerne une réprimande verbalement et par geste. Si le lutteur continue à être passif, l’arbitre annonce «passivité» (après confirmation du juge ou du chef de tapis). Dès qu’il reçoit cette confirmation, l’arbitre arrête le combat, à condition qu’aucun point ne soit sur le point d’être marqué. L’arbitre indique au lutteur fautif qu’il est «passif» (et peut aussi l’indiquer à son entraîneur). Une «période d’activité» de 30 secondes commence alors, et le lutteur identifié, ou son adversaire, disposent de 30 secondes pour marquer un point.
Si un des deux lutteurs marque un point pendant la période d’activité de 30 secondes, la pénalité pour passivité est annulée.
Si aucun des deux lutteurs ne marque de points pendant la période d’activité de 30 secondes, le combat est immédiatement interrompu et le lutteur identifié écope d’une réprimande et son adversaire reçoit un point.
Contestation
La contestation est une action dans laquelle un entraîneur, au nom de son lutteur, peut interrompre l’action et demander au jury d’appel et au corps arbitral de regarder la vidéo, au cas où il serait en désaccord avec la décision.
Pour faire une contestation, l’entraîneur doit lancer un objet mou sur le tapis, immédiatement après que le corps arbitral ait attribué des points ou manqué de le faire, dans la situation controversée.
Chaque lutteur a droit à une contestation par combat. Si après avoir regardé la vidéo, le jury d’appel modifie la décision, alors le lutteur a toujours droit à sa contestation pendant le même combat. Mais si le jury d’appel confirme la décision du corps arbitral, le lutteur perd sa contestation et son adversaire reçoit un point technique.
La décision du jury d’appel est considérée comme définitive, et il n’est plus possible de faire un autre appel relatif à cette situation controversée.