BUDAPEST, Hongrie – Les deux frères Thomas et Phillip Barreiro étaient les deux derniers lutteurs canadiens en lice au Championnat du monde senior de lutte de 2018. Ils représentaient respectivement le Canada dans les catégories des 87 kg et des 97 kg de lutte gréco-romaine.

Phillip, qui participait à son premier championnat du monde, a été battu par le Turc Metehan Basar par supériorité technique en seizièmes de finale.  Puis Barreiro s’est incliné en repêchage face à l’Algérien Adem Boudjemline sur la marque de 9 à 0.

«Mes mains n’allaient pas assez vite, et je ne faisais pas assez de mouvements circulaires avec les pieds» a analysé Phillip, qui poursuit : «Comme c’était mon premier championnat du monde, j’étais un peu nerveux. Je dois beaucoup améliorer mon travail de mains.»

Les frères Barreiro sont membres de la communauté Mohawk d’Akwesasne.

«Ma nation est surtout reconnue pour ses prouesses en crosse» a expliqué  Phillip, âgé de 29 ans. Et il ajoute : «Ma nation a inventé la crosse. Mais c’est rare que nous excellions à un autre sport. D’ailleurs, je n’ai pas excellé au niveau que j’aurais souhaité aujourd’hui.»

Thomas a été battu en ronde de qualification chez les 97 kg par le Géorgien Revazi Nadareishvili. Nadareishvili avait remporté la médaille de bronze au Championnat du monde de 2017.

«Je me sentais bien sur mes pieds, mais j’étais un peu lent à réagir» à expliqué Thomas, qui enchaîne : «Le jeu par terre des Européens est tout simplement à un autre niveau. J’ai exécuté la stratégie que nous avions fixée, mais une fois amené à terre, je ne me suis pas bien défendu.»

«Je n’ai pas fait un si mauvais combat que ça. Je pense avoir bien lutté en ce qui concerne le placement des mains. Mais je dois trouver des partenaires d’entraînement qui sont vraiment efficaces par terre, et travailler ma défensive.»

L’entraîneur des deux frères, Doug Yeats, a participé à quatre Jeux olympiques en lutte gréco-romaine. Selon lui, Phillip et Thomas vont beaucoup bénéficier de l’expérience qu’ils viennent d’acquérir.

«Je suis allé pendant trois ou quatre ans à ce genre de tournoi sans connaître le succès, mais juste le fait de pouvoir y participer m’a permis d’élaborer une tactique qui m’a permis de gagner par la suite, et c’est ce que j’essaie de transmettre à mes gars. Il ne s’agit pas d’arriver à la compétition, d’attraper l’adversaire et de le projeter au tapis, et de marquer une série de points. Il s’agit plutôt de lutter d’une manière qui fait en sorte que votre adversaire ne peut pas marquer de points contre vous.»