OTTAWA – La communauté des athlètes de Wrestling Canada Lutte (WCL) s’est regroupée pour écrire à la Ministre des sciences et du sport, l’honorable Kirsty Duncan.

Cette initiative a commencé par deux ateliers organisés lors du stage d’entraînement du programme «En quête de l’or» de WCL, qui a eu lieu à Vancouver du 7 au 9 décembre derniers. Les athlètes y ont discuté d’enjeux liés à la sécurité dans le sport, lors de séances animées par une animatrice externe, la Dr. Amanda Stanec (http://www.movelivelearn.com/team/).

Dans le cadre de ces séances de travail, les athlètes ont pu discuter entre eux, et émettre des idées et des solutions dans le domaine de la sécurité dans le sport, et notamment un Code de conduite, des exigences pour les entraîneurs, et des normes de comportement sur les tapis et hors des tapis. Nonobstant les écarts qui ont été identifiés, les athlètes ont également identifié des secteurs où il y a un fort soutien et un mouvement positif au sein de l’organisation.

Un des enjeux mentionnés pendant ces discussions a été le besoin qu’un organisme indépendant traite les questions liées à la sécurité des athlètes.

«Nous voulons que la Ministre sache que les athlètes sont en faveur du traitement des questions liées à la sécurité des athlètes par un organisme indépendant» a déclaré Jasmine Mian, olympienne en 2016 et présidente du Conseil des athlètes, ainsi que membre du groupe de gestion et du conseil d’administration de WCL.

«Non seulement cela va dans le meilleur intérêt des athlètes, mais aussi dans le meilleur intérêt de Wrestling Canada Lutte. La définition de la notion sport sécuritaire devrait être la même partout au Canada.»

Cette reconnaissance a amené les athlètes de WCL à envoyer à la Ministre la lettre qu’on peut consulter ici.

«Les athlètes peuvent avoir peur de signaler les problèmes de sécurité à leurs organismes nationaux directeurs de sport (ONDS) respectifs. Ils s’inquiètent en effet de la manière dont le rapport d’un problème grave risque d’affecter leur réputation, leur sélection au sein d’équipes ou leur financement. Même si un ONDS a un processus juste et équitable pour examiner et traiter ces problèmes graves, il se peut que les athlètes ne perçoivent pas que ce processus est exempt de parti-pris. Les entraîneurs et les parents pensent souvent la même chose. Vous ne voulez pas soulever un problème si vous pensez que cela risque de nuire à la carrière d’un ou d’une athlète» a ajouté Mian.

«Nous ne pouvons pas revenir en arrière dans le temps et modifier les expériences qu’ont eues les athlètes, mais nous pouvons réfléchir de manière critique à ce qui peut être fait pour rebâtir la confiance. Un organisme indépendant serait une excellente première étape, et nous espérons que la Ministre des sciences et du sport va nous entendre.»

«Nous soutenons le souhait des athlètes qu’un organisme indépendant traite les plaintes et les infractions au Code de conduite» a précisé Tamara Medwidsky, directrice administrative de Wrestling Canada Lutte, qui ajoute : «WCL va poursuivre ses efforts pour élaborer un cadre qui réponde aux besoins de la communauté de la lutte, et elle va continuer à soutenir les efforts d’élaboration d’une stratégie pancanadienne.»

WCL s’est engagée à mettre en oeuvre des initiatives de sport sécuritaire, et de favoriser l’implantation d’un environnement de confiance et de transparence. Ses priorités pour 2019 comprennent notamment :

• la mise en place d’un groupe de travail national sur le sport sécuritaire chargé d’examiner les recommandations découlant du Rapport sur un examen indépendant de la culture d’entraînement au sein de WCL et d’élaborer les grandes lignes d’une stratégie de priorisation et de mise en oeuvre des initiatives les plus importantes;
• s’engager à faire participer les athlètes et les entraîneurs à ce processus; et
• s’engager à effectuer un «état des lieux» en juin et en décembre 2019, en consultant les athlètes et les entraîneurs, afin de surveiller les progrès dans ce dossier et à apporter les ajustements nécessaires.