Que sont-ils devenus? – Leah Ferguson
Créer plus d’opportunités en lutte
Leah Ferguson n’est pas tombée amoureuse de la lutte la première fois qu’elle est montée sur un tapis. Il lui a fallu près de sept ans, et surmonter de multiples difficultés, pour réaliser sa passion pour la lutte. abandonner la lutte. Aujourd’hui, Ferguson lui renvoie l’ascenseur en tant qu’entraîneure, mais aussi par l’entremise de sa dernière initiative : elle dirige un programme qui travaille avec différentes communautés autochtones du Manitoba pour aider à relancer et à établir des programmes de lutte et à préparer les Jeux autochtones de l’Amérique du Nord (JAAN) de 2023.
Ferguson a grandi à Mackenzie, en Colombie-Britannique, une ville rurale située dans le nord de la province. Elle a été attirée par le sport dès son plus jeune âge et lorsqu’un programme de lutte a été lancé dans son école secondaire, elle a été invitée à s’y joindre. À l’époque, elle était en lice pour le titre d’athlète de l’année et l’un des principaux critères était le nombre de sports pratiqués, alors elle a décidé d’essayer la lutte. «J’étais une athlète polyvalente, je pratiquais tous les sports, alors j’ai été recrutée pour essayer la lutte. Je n’en suis pas tombée amoureuse au début parce que c’était très dur et je n’aimais pas vraiment ça, mais je voulais vraiment devenir l’athlète de l’année dans ma ville», se souvient Ferguson.
Même si ce n’était pas son sport préféré, Ferguson s’y est accrochée et a fini par devenir aussi passionnée que n’importe qui. Elle a fait partie de l’équipe provinciale, a participé à des compétitions nationales et a été recrutée par l’Université de Calgary pour faire partie de leur équipe. Après sa deuxième année, elle a intégré l’équipe nationale et a commencé à faire l’expérience de la lutte sur la scène internationale. «C’est là que je suis tombée amoureuse de la lutte. Voir la scène mondiale et les différents styles était incroyable. Après avoir vu comment les pays luttaient différemment et leurs diverses stratégies, j’étais devenue accro.»
Ferguson a vécu de nombreux moments de lutte dont elle se souvient avec émotion, comme les Championnats panaméricains de 2006 au Brésil. Ferguson a perdu tous ses matchs du tournoi à la ronde, mais a tout de même gagné un combat pour une médaille contre une lutteuse brésilienne invaincue. «C’était si dur, que je pensais que j’allais abandonner ce sport, mais j’y suis allée, j’ai lutté et j’ai tout donné. Le public brésilien était en délire, j’étais menée 3-1 mais j’ai lutté et j’ai fait taire la foule. J’ai gagné le combat, c’était génial! La lutteuse américaine est accourue me serrer dans ses bras parce que cela signifiait qu’elle avait obtenu la médaille d’or. Je crois que j’ai terminé avec le bronze.»
Bien que Ferguson ait représenté le Canada aux Jeux olympiques de Londres en 2012, elle dit que ce sont davantage les expériences de préparation qu’elle retiendra, comme les stages d’entraînement, la planification des horaires et la notion d’être une athlète professionnelle.
En 2013, Ferguson a commencé à faire la transition vers le métier d’entraîneure en tant qu’adjointe à l’Université de Calgary. En 2016, elle a accepté le poste d’entraîneure en chef à l’Université de Winnipeg, avant de déménager avec son mari pour créer leur propre club, le Keystone Wrestling Club, et faire son propre effort final vers la qualification olympique. «J’ai vraiment dû surmonter des obstacles que je n’avais jamais prévus et prendre en charge ma carrière. J’avais besoin de retrouver l’amour de la lutte. Être capable de le transmettre aux autres et me concentrer sur la communauté et la haute performance a été une expérience extraordinaire.»
Maintenant que le club est bien établi à Winnipeg, elle a commencé à travailler avec les entraîneurs du niveau de base et à essayer de former des entraîneurs autochtones, ce à quoi Ferguson a été initiée dans le cadre de son rôle à l’Université de Winnipeg. En plus de cela, elle s’est entraînée pour ses propres compétitions jusqu’à sa retraite en 2020.
Travailler avec des lutteurs et des entraîneurs autochtones était quelque chose qui interpelait Ferguson en raison de son éducation nordique. Les voyages dans le nord du Manitoba, qui faisaient partie de son contrat avec l’Université de Winnipeg, lui ont ouvert les yeux sur les possibilités qui s’offraient à elle. Elle a travaillé pour le Conseil des sports et des loisirs autochtones du Manitoba, puis a pris un congé de maternité. Elle a décidé de ne pas reprendre le travail, mais elle voulait néanmoins continuer à travailler dans le domaine, en particulier au développement de la lutte. «Nous avons fait un gros effort pour les JAAN de 2020, pour développer notre équipe de lutte et nos entraîneurs avant que la COVID ne vienne mettre un terme à cette activité. Tout au long de la pandémie, j’étais en contact avec les entraîneurs pour discuter avec eux de ce dont ils avaient besoin pour relancer leurs programmes.»
Mme Ferguson avait déjà demandé et obtenu une subvention pour l’innovation sportive pour un programme de formation d’entraîneurs de lutte du niveau de base, qui enseignait à des non-lutteurs comment devenir entraîneurs de lutte. Et elle a compris l’effet que ce financement pouvait avoir. C’est pourquoi, en 2021, elle a présenté une demande pour obtenir une Subvention Héritage d’OLY Canada afin de continuer à travailler avec les communautés autochtones et à développer des programmes de lutte. «Quand j’ai vu la subvention cette année, elle était plus importante qu’auparavant parce que Lululemon était devenu partenaire. J’ai pensé que nous pourrions faire une reconstruction importante grâce à cette subvention en vue des JAAN de 2023. C’est ce qui m’a poussé à le faire. Savoir qu’il est possible d’aider les entraîneurs autochtones à relancer leur programme, à recruter et à offrir un soutien, c’est génial!»
Maintenant que Ferguson a obtenu la subvention, elle planifie tous les objectifs détaillés du projet. «J’aimerais vraiment réunir l’association provinciale et le PTSB de manière plus significative pour le projet des JAAN, afin d’en accroître l’héritage. Je cherche également à établir un partenariat avec une organisation autochtone à but non lucratif qui s’occupe d’éducation en plein air, afin d’organiser des formations interculturelles avec les athlètes.»
Mme Ferguson ajoute qu’il y a un gros effort de recrutement en vue des JAAN de 2023 et qu’elle aimerait organiser des stages pendant la période de sélection. En outre, une fois l’équipe sélectionnée, elle espère pouvoir établir un partenariat avec une université afin que l’équipe puisse s’entraîner et voir à quoi ressemble un programme universitaire. «Je veux que les athlètes voient qu’ils peuvent le faire aussi, qu’ils sont du même calibre. Pour beaucoup, l’université peut être intimidante, même s’ils ont les compétences requises.»
À long terme, Ferguson espère que le projet laissera un héritage. Elle espère créer un réseau ou une équipe ayant la même passion qu’elle pour le développement de la lutte autochtone. Pour l’instant, elle essaie d’attirer l’attention sur le projet et de montrer comment cela peut être fait. «Les programmes de sports individuels, comme la lutte, sont beaucoup plus faciles à mettre en œuvre dans des endroits reculés, ce à quoi doivent faire face de nombreuses personnes. J’aimerais beaucoup que ce projet débouche sur la formation d’un groupe de personnes inspirées qui souhaitent poursuivre le travail et voir davantage de ressources y être consacrées. J’espère que cela puisse être une initiative passionnante pour tous les intervenants de la lutte au Canada, car cela peut avoir un impact énorme.»
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