(Rio de Janeiro, Brésil) – Alors que la compétition olympique de lutte libre féminine de Rio va durer deux jours, la foule bruyante et énergique a assuré que le premier jour verrait une domination du Japon et des meilleures lutteuses du monde, soutenues par leur public. Les catégories de poids où concouraient nos lutteuses canadiennes étaient réparties également sur les deux jours. Le premier jour, Jasmine Mian (48 kg), Michelle Fazzari (58 kg) et Dori Yeats (69 kg) sont toutes les trois arrivées très motivées et elles avaient hâte de sauter sur le tapis. De ces trois athlètes, Dori Yeats a été la seule qui a survécu aux rondes préliminaires, avec la chance de participer au repêchage dans la catégorie des 69 kg.

En repensant à la journée de compétitions, l’entraîneur national de Wrestling Canada Lutte en lutte féminine Leigh Vierling, a expliqué les leçons que notre équipe a apprises aujourd’hui à Rio.

«Nous avons appris une leçon dure aujourd’hui» a admis Vierling, qui ajoute : «Nos défaites ont été devant des athlètes de tout premier plan. Dans beaucoup de tournois, nous avons souvent des adversaires plus faciles dans les premiers tours, mais ce n’est pas le cas ici.»

Pour Jasmine Mian, médaillée de bronze aux Jeux du Commonwealth de 2014, et Michelle Fazzari, médaillée d’or de la compétition panaméricaine de qualification olympique de 2016 chez les 58 kg, ce n’était pas leur jour, car elles se sont toutes les deux inclinées dès leur premier combat, seulement pour voir leurs adversaires perdre leur combat suivant, ce qui leur fermait la porte du repêchage. Mian a perdu face à l’éventuelle médaillée de bronze et ancienne championne du monde et championne d’Asie de 2016 la Chinoise Yanan Sun (14-4), tandis que Fazzari a baissé pavillon devant la Turque Medalist Yesilirmak (3-1), médaillée de bronze au Championnat du monde de 2015.

«Les lutteuses qui ont gagné ici aujourd’hui ont fait preuve de beaucoup de confiance en elles, et elles ont été agressives et même parfois intrépides» a remarqué Vierling, qui poursuit : «Nos trois athlètes qui ont concouru aujourd’hui ont eu une année exceptionnelle. J’espère qu’elles continueront à apprendre et à progresser par rapport à cette fantastique année.»

De son côté, Dorothy Yeats a remporté son premier combat en ronde préliminaire contre la Nigérienne Rueben (11-1), puis perdu en quart de finale (7-2) face à la Japonaise Sara Dosho, médaillée de bronze du Championnat du monde de 2015 et surtout éventuelle championne olympique. Et Dorothy aussi, comme tout le Canada, a dû attendre le résultat des autres combats pour savoir si elle aurait l’occasion de continuer la compétition. Dans un combat très serré, la Japonaise Dosho a battu la Suédoise Fransson, ce qui permettait à Yeats de continuer de représenter le Canada.

Et au repêchage chez les 69 kg, Yeats, la championne des Jeux olympiques de la jeunesse de 2010, deux fois championne du monde junior, championne des Jeux mondiaux universitaires de la FISU de 2014, championne des Jeux du Commonwealth de 2014, et championne des Jeux panaméricains de 2015, a tout d’abord dû affronter la Turque Buse Torsun. Étant donné qu’il s’agissait d’un combat de repêchage débouchant sur une chance de médaille de bronze, Yeats et Torsun se sont montrées très prudentes, chacune d’entre elles écopant d’une pénalité. Mais en bout de ligne, ce fut Yeats qui est parvenue à pousser son adversaire hors du tapis, puis qui a réussi à résister jusqu’à la fin du combat pour l’emporter 3 à 2, ce qui la plaçait en lice pour la médaille de bronze olympique chez les 69 kg.

Dans son match pour l’attribution de la médaille de bronze contre la Suédoise Jenny Fransson, une lutteuse connue pour son style agressif, cette dernière a reçu un point pour une passivité de Yeats. Puis chacune des deux lutteuses a reçu un autre point pour avoir poussé son adversaire hors du tapis. Et à la fin du match, Yeats a manqué de temps pour obtenir des points supplémentaires, si bien que le combat s’est terminé sur la marque de 2 à 1 pour Fransson. Yeats a donc terminé ses Jeux olympiques à la cinquième place dans la catégorie des 69 kg.

Après le combat, Yeats a noté les leçons qu’elle avait apprises au cours de cette journée.

«L’an dernier, au Championnat du monde, je m’étais classée dernière. Cette année, j’ai travaillé vraiment fort sur ma constance et sur la compétition à ce niveau» a-t-elle déclaré. «Je savais en venant ici que je devais apprendre de mon expérience, et terminer cinquième représente de gros progrès à ce niveau.»

Jeudi, trois autres lutteuses canadiennes entreront en lice, à savoir Jillian Gallays (53 kg), Danielle Lappage (63 kg) et Erica Wiebe (75 kg). L’entraîneur pense que les leçons apprises à la compétition aujourd’hui pourraient aider les autres membres de l’équipe.

«Demain, il nous suffit de nous débarrasser de la pression des Jeux olympiques, et d’arriver sur le tapis prêtes à tout donner et à relever le défi de la bataille» a analysé Vierling.

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