Justina Di Stasio annonce sa retraite

L’ancienne championen du monde, des Jeux panaméricains et des Jeux du Commonwealth met un terme à sa carrière
OTTAWA/COQUITLAM, BC – Après avoir représenté le Canada pendant près de 15 ans, Justina Di Stasio, de Coquitlam en Colombie-Britannique, a décidé de se retirer de la compétition. Au cours de sa carrière, Justina Di Stasio s’est bâti un impressionnant palmarès qui restera dans l’histoire de la lutte canadienne comme l’un des plus grands de tous les temps. Âgée de 32 ans, Di Stasio a remporté un championnat du monde en 2018, un championnat des Jeux panaméricains (Pan-Am) en 2019 et un championnat des Jeux du Commonwealth en 2022. En outre, elle a été plusieurs fois médaillée d’or aux Championnats panaméricains, médaillée à de nombreuses autres compétitions et a participé aux Jeux olympiques de 2024.
Bien qu’il y ait eu de nombreux moments mémorables, certains ont retenu l’attention de Di Stasio, notamment ses débuts dans l’équipe nationale, sa victoire aux championnats du monde de 2018, le fait d’être entraînée dans l’équipe nationale par la double médaillée olympique Tonya Verbeek et de participer à ses premiers Jeux olympiques en 2024.
« Remporter les championnats du monde a été un moment spécial pour moi, surtout parce que je pouvais entendre mes parents m’encourager depuis les tribunes. Cela m’a rappelé les tournois auxquels je participais quand j’étais enfant », a déclaré Di Stasio, qui poursuit : « Cela m’a également aidée à mieux appréhender les choses dans ma vie. J’ai réalisé que c’est le voyage qui compte et non la destination. C’était incroyable de ressentir ce que j’ai ressenti ce jour-là, mais ce n’était qu’un jour. J’avais travaillé si dur avant, mais j’ai réalisé que je devais aussi profiter de ces journées. Je voulais toujours être la meilleure au monde et je ne me suis jamais privée de m’entraîner pour cela, mais à partir de ce moment-là, j’ai fait en sorte d’apprécier tous les jours mon expérience de lutte. »
Cet amour pour le sport a permis à Di Stasio de continuer malgré les échecs qui lui ont brisé son rêve de participer aux Jeux olympiques. Après avoir échoué à se qualifier pour les Jeux de Rio et de Tokyo, Di Stasio a finalement réussi à se qualifier pour Paris 2024, où elle s’est finalement classée à la 12e place. « Lors de ma participation aux Jeux olympiques, j’ai ressenti beaucoup de pression, mais une bonne pression. J’avais gagné tout le reste et je m’entraînais tous les jours en pensant que je pourrais être championne olympique. Même si mon résultat m’a brisé le cœur, je sais que je n’aurais pas pu travailler plus dur et cela m’a aidé à l’accepter. J’aurais aimé y arriver quand j’étais plus jeune, mais je pense que j’avais besoin de plus de maturité pour gérer ce résultat. »
Di Stasio a sans aucun doute eu un impact considérable sur le lutte grâce à ses excellentes performances internationales, mais c’est peut-être son travail en dehors du tapis qui laissera l’héritage le plus durable. Di Stasio est autochtone, la famille de sa mère étant originaire de la nation Cree Norway House au Manitoba. Il n’a jamais été difficile pour Di Stasio d’assumer ses racines, mais au fur et à mesure que les succès s’accumulaient, la pression s’est faite plus forte pour qu’elle s’exprime publiquement, ce qui a été difficile au début puisqu’elle avait vécu toute sa vie dans la région de Vancouver. « Je suis vraiment fière d’être autochtone. Cela a toujours été normal pour moi, c’est juste ce que je suis. Mais j’ai réalisé que le fait de parvenir à participer aux Jeux olympiques était aussi important pour les gens comme moi. Si le fait de me voir sur cette scène et de réussir peut toucher un enfant et l’amener à se fixer un grand objectif, cela signifie beaucoup pour moi. »
Aujourd’hui, Di Stasio est plus à l’aise pour parler des questions autochtones et elle s’implique davantage dans la communauté. Cela s’est même répercuté sur sa carrière d’enseignante après la lutte. Après les Jeux olympiques, Di Stasio est rentrée chez elle pour devenir enseignante à plein temps dans le domaine des ressources autochtones. « Au cours de ma carrière, je me suis sentie poussée à parler de mon héritage autochtone, et j’ai l’impression que cela m’a aidée à jouer ce rôle. Je n’ai pas grandi dans ma culture, mais j’ai maintenant l’occasion d’en apprendre davantage sur elle en tant qu’enseignante. Mon objectif est de rester dans cette discipline pour continuer à en apprendre davantage chaque jour tout en enseignant à la prochaine génération. »
Pour Di Stasio, enseigner à la prochaine génération ne s’arrêtera pas à la salle de classe. Elle a récemment commencé à travailler pour devenir entraîneure de lutte, dans le but d’entraîner aux Championnats canadiens (les moins de 19, de 17 et de 15 ans). « J’ai parlé à notre association provinciale de lutte et à l’un des évaluateurs d’entraîneurs de WCL pour commencer à remplir les conditions requises pour être entraîneure aux championnats canadiens. J’ai vu beaucoup d’enseignants devenir entraîneurs de lutte dans notre communauté, alors je peux suivre leur modèle. »
Alors que Di Stasio entame le prochain chapitre de sa carrière, elle reconnaît qu’elle doit remercier de nombreuses personnes. La liste serait bien trop longue pour les citer toutes, aussi souhaite-t-elle les remercier globalement pour l’impact durable qu’elles ont eu sur sa carrière.
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